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	[Rôle Play] La marionnette    Accueil -> Forums -> Mythes et Légendes  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5  Suivante Magasin : La bâtisse du pacha ( Visiter l'échoppe tenue par Katzumoto ) Pub : Toi aussi accorde toi la vie de seigneur ... Exdanrale Visiteur Adepte Aucun Date du Message : Mer 22 Fév 2006 19:31 - Ce n'était pas si difficile que ça ... Tu vois ? - Ce n'est pas terminé, on ne sait pas ce qu'il peut nous réserver ... - Attends, il se réveille ... Exdanrale ouvrit les yeux. Sa tête lui faisait atrocement mal, comme si un nain s'amusait à creuser une mine à l'intérieur. Il avait entendu des voix, capté quelques mots, mais comprit très peu de choses ... Il tenta de se lever. Sans succès. Ses jambes et ses mains étaient solidement attachées à une chaise. L'elfe se trouvait dans un endroit humide, sans aucune autre lumière que la lueur d'une torche accrochée au mur opposé. Un cachot ? Un château ? Il aurait été incapable de le déterminer. - Où suis-je ? dit-il, avisant les deux silhouettes qui le regardaient dans l'ombre - Dans une position très délicate si tu veux mon avis ! - Ne le provoque pas, tu as bien vu sur son bras, et tu sais comme moi ce ... tirant son compagnon vers l'arrière et chuchotant, l'elfe ne put d'ailleurs tout entendre ...ce que cette marque signifie ... revenant vers lui Où est l'autre fugitif ? - L'autre ? répliqua t-il, feignant l'ignorance. Le premier homme qui avait parlé sembla perdre patience. Il trépignait déja depuis quelques temps. - Oui, l'autre lui dit-il férocement en l'attrapant par le col celui qui a une marque tout comme toi ! son comparse lui prit le bras et le fit reculer. - Qu'est-ce que vous lui voulez ? - Je pense que nous n'avons pas le choix. Il faut t'expliquer ... - Commence par le départ alors, qui êtes-vous ? - C'est ... sans importance. Tu es enfermé dans un vieux château abandonné depuis bien longtemps, un château qui était le symbole de la gloire passée de notre famille ... - La gloire passée ? - Nous avons subi quelques ... problèmes. Devant l'obstination de l'elfe, l'autre continuait de piétiner le sol, avant de se mettre à faire les 100 pas. - Et pourquoi vous aiderais-je ? - Nous sommes les seuls à pouvoir vous aider, toi et l'autre qui êtes tous deux touchés par ce mal. Et il faut agir avant qu'il infecte les autres ... - Il ? Les autres ? Je ne comprends rien ! - Contente toi de nous dire où il est ... - Bien. Mais libérez moi. Je vous y conduirais. - Pure folie ! Tu ne vas pas le détacher quand même ! dit l'autre en s'emportant - Nous n'avons pas le choix. Et je pense que c'est le genre de condition synéquanone à la réussite de nos objectifs ! - Tu as raison ... répondit l'autre, d'un sourire carnassier. C'est là qu'Exdanrale comprit qu'il n'était pas une pièce déterminante sur leur échiquier. Seulement un pion qui les aiderait à frapper le Roi. Un pion qu'ils n'hésiteraient pas à sacrifier. Se faire détacher lui avait déjà accordé quelques heures de vie en plus. Ou quelques minutes ... S'il donnait un emplacement, il se ferait tuer juste après. Et dans le cas où ils le conserveraient en vie et se rendraient compte qu'il ne savait rien, son sort serait identique. Prudent, l'homme défit les noeuds qui entravaient la liberté de mouvement de l'elfe. Il n'avait aucune idée d'où il était, et s'enfuir actuellement aurait été du suicide. Celui qui l'avait libéré montra la sortie. Exdanrale s'y dirigea. L'autre empoigna une longue lame sur une table. Pas de doute que se sauver causerait sa perte ... Mais rester avec eux risquait d'être létal également. Il se trouvait dans ce type de situation inextricable dont seuls des actes fous pouvaient l'en sortir, ou un coup de chance monumental. Les idées se bousculaient dans son esprit. Aucune ne lui convenait. Il n'avait pour le moment pas le choix... Au bout de quelques minutes et beaucoup de couloirs, ils sortirent du vaste château. Le soin apporté aux finitions et aux ornements était rare, bien que tout ceci n'était plus entretenu depuis il ne saurait dire combien de temps. On l'avait enfermé dans ce qui avait été des cellules, comme il l'avait présumé. L'édifice se trouvait sur une large falaise qui surplombait un immense gouffre. Exdanrale jeta un regard circulaire. Ce n'était pas une falaise. Le château se trouvait sur un immense pillier de pierre et la seule issue était un pont levis déployé vers l'autre bord. L'elfe regarda discrètement sous lui. Le vide ne lui faisait pas peur. Le sol en-dessous, si. Etait-ce un lac ? La brume lui voilait la vision, et il fut incapable de déterminer ce qui se cachait sous l'épais brouillard. Mais le choix ne lui était accordé. Il n'écouta que son instinct, courut et sauta, entendant les deux autres hurler pour tenter désespérement de l'en empêcher ... arifou Gardien du Donjon Messages: 2902 Niveau : 1    667133 48614 1016 Adepte Aucun Date du Message : Jeu 02 Mar 2006 19:57 _"Quelqu'un le contrôle ? Mais comment cela est possible ?" Karghan avait à peine eu le temps de terminer sa phrase qu'Arifou lui fonça dessus. Le milicien esquiva puis lui envoya une boule de feu. Le guerrier utilisa sa main gauche pour stopper l'attaque : la boule avait brûlé sa manche mais pas son bras. _"Quel est cette marque sur ton bras Arifou ? _Combien de fois vais-je le dire ? Je ne suis pas Arifou !" Il leva à nouveau ses bras et Karghan fut projeté à son tour, mais il se releva tout de suite. _"Je vois que les mages noirs sont plus puissants que je ne le pensais..." Il leva de nouveau ses bras et cette fois-ci, l'onde envoyé par Arifou fut tellement forte que le mage noir sorti de la maison en défonçant un mur. Mais avant de tomber, Karghan eut le temps d'envoyer une grosse boule de glace sur la tête du possédé. Les deux combattants tombèrent inconscients. C'est à ce moment là que Maten et Iratihel prirent Arifou et s'enfuirent... iratihel Visiteur 48614 1016 Adepte Aucun Date du Message : Dim 05 Mar 2006 00:19 Tout s'était déroulé rapidement. Iratihel avait tenté d'arrêter Karghan, mais en vain. Arifou gisait maintenant, inconscient, sur le plancher de la cabane, alors que le mage noir était étendu dans l'herbe au milieu de morceaux de bois éclatés. La paladine hésitait à rejoindre le milicien pour vérifier qu'il allait bien lorsque Maten la héla. Il ne faut pas rester ici, d'autres vont venir! Et certainement mieux armés. Aide-moi, il faut le transporter en lieu sûr. Mais et Karg... Pas le temps! C'est un mage noir, il s'en sortira très bien, lui. Maten avait déjà à moitié soulevé le guerrier et passait un bras sur son épaule. Iratihel fit de même de l'autre côté, soutenant de son mieux le poids d'Arifou. Ils prirent la direction de la forêt aussi vite que leur fardau le leur permettait. Je connais un endroit sûr. C'est une vieille tour en ruine où aucun être n'a du mettre les pieds depuis des siècles. Haletant sous l'effort, Maten guidait le groupe tant bien que mal dans l'obscurité des sous-bois. La paladine, quant à elle, écoutait distrètement, plus occupée à assurer son équilibre qu'à savoir où elle allait. Curieusement, elle faisait confiance à cet étrange ermite qui semblait en savoir plus long que quiconque sur ce qui arrivait à Arifou. Essoufflés, ils s'arrêtèrent un instant pour se reposer. Arifou était toujours évanoui, mais la marque sur son bras avait perdu ses reflets bleutés. Elle ressemblait, à la faveur de la faveur de l'oscurité, à d'étranges cicatrices de brûlures. Maten, vous savez ce qui arrive à mon ami, n'est-ce pas. Je crois savoir en effet, mais nous en discuterons quand nous serons à l'abri. Repartons. Ils n'avaient pas fait plus d'une dizaine de mètres lorsqu'Iratihel s'arrêta, une expression d'horreur sur le visage. Maten la regarda, un sourcil froncé. Une pièce du puzzle venait de se former dans son esprit et l'angoisse étreignait son coeur. L'entité avait dit qu'elle avait été obligée de contaminer quelqu'un d'autre. Les marques sur le cou d'Exdanrale s'imposèrent à l'esprit de la jeune femme. L'elfe les avait quitté sans un mot et s'il était retourné au Donjon, il y avait fort à parier qu'il était dans une situation peu enviable en cet instant. Qu'y a-t-il? Je pensais à ce qu'a dit l'entité qui contrôle Arifou. Exdanrale, un ami, s'est joint à nous et s'il a été contaminé par cette... chose... et qu'il se lance sur ses ordres à notre poursuite, nous sommes morts. Alors dépêchons nous d'atteindre cette vieille tour. Elle est protégée par d'anciens enchantements elfiques. Nous pourrons essayer de trouver une solution là bas. Ils reprirent leur course sans plus prononcer un seul mot. L'aube pointait lorsque, épuisés, ils arrivèrent en vue des fondations d'un édifice de pierres qui avait du autrefois abrité une connaissance aujourd'hui perdue. L'air tout entier semblait vibrer des échos d'incantations et de sortilèges. Encore un petit effort et nous y sommes. Exdanrale Visiteur 48614 1016 Adepte Aucun Date du Message : Mar 07 Mar 2006 09:56 L'air lui fouettait le visage de ses griffes acérées. Le sol se rapprochait à grande vitesse tandis que ses deux ex-geôliers le regardaient tomber. - Non ... Je n'ai pas terminé ... susurra une petite voix à l'oreille de l'elfe. Tout devint d'un blanc éclatant autour de lui. Il ne tombait plus. Une forme obscure se dirigea vers lui. - Qui êtes-vous ? - Ce n'est pas ce qui importe pour le moment. Ne prends plus le risque de mourir. Pas maintenant. Tu me fais perdre mon temps ! Et j'ai perdu de vue l'autre ! Cet idiot serait-il parvenu à ... ? Ils n'ont pu se réfugier que là mais comment l'attraper alors ? dit la forme, montant le son de sa voix crescendo. L'autre ? L'elfe voulut lui poser une question mais déjà la lumière se dissipait pour réveler le vide dans lequel Exdanrale se trouvait quelques instants plus tôt. Mais la forme sombre était toujours là ... devant lui. L'air avait cessé de battre son visage. Il avait cessé de tomber. Tout à coup, la forme se rua vers lui et au contact de sa peau, l'elfe se sentit écrasé sous un poids immense, comme rejeté de son propre corps. Puis, il remonta, bien qu'il fut dans le vide. Ses deux geôliers semblaient refaire la scène à l'envers. Et le temps reprit son déroulement normal. Les deux hommes, stupéfiés de voir que l'elfe n'était plus sous leur contrôle, sortirent deux longues lames. Un sourire malsain se dessina sur le visage de l'elfe, mais ce n'était pas lui qui avait ce rictus. Il écarta les mains et une bulle bleutée partit de son corps dans toutes les directions. Comme un champ de force, en somme, sauf que celui-ci ne semblait pas fait pour protéger ... Les deux hommes furent projetés au loin, et s'évanouirent, retombant durement sur un rocher. L'elfe se retourna, et marcha. Il voyait les arbres défiler, sans qu'il ne puisse rien faire. Il ne pouvait que penser. - Qui est ce type ? Qu'est-ce qu'il me veut ? - Rassure toi, ce ne sera presque pas douloureux. répondit une voix lugubre. La chose avec laquelle il cohabitait pouvait donc communiquer avec lui ? - Oui, je peux. Et je vais avoir besoin de tes connaissances elfiques ... Droit devant eux se dressait une haute tour. 2 silhouettes en portant une troisième s'y dirigeait. L'elfe avanca. Il fut stoppé par un invisible mur qui se refléta d'une lumière dorée lorsqu'il le toucha. - Comment passer ? - Qu'est-ce que je gagne à vous aider ? - La vie ... La proposition était alléchante. Rien n'était plus sûr. arifou Gardien du Donjon Messages: 2902 Niveau : 1    667133 48614 1016 Adepte Aucun Date du Message : Sam 11 Mar 2006 18:55 Les trois combattants entrèrent enfin dans la vieille tour. Arifou reprit peu à peu ses connaissances et put donc marcher tout seul. Ils arrivèrent dans une grande salle lumineuse et s'assirent sur un banc. _"Arifou, c'est bien toi cette fois-ci ? demanda Iratihel, perplexe. _Comment ça cette fois-ci ? Tu ne veux pas dire que j'ai encore commis un délit ? _Si... Enfin non, on sait maintenant que ce n'est pas toi. _ ?? _Quelqu'un te contrôle, donc ce n'est pas toi qui commet ces méfaits. De plus Karghan a bien vu que tu étais possédé. _Karghan ? _Oui, vous vous êtes battus mais personne n'est sorti victorieux. Arifou eut un petit sourire. Je pense que côté justice, tu n'auras plus trop de problèmes. _Bon, j'espère que ça va aller. Mais dis moi, qui me contrôle comme ça et ... quel est cet endroit ? Ce n'est quand même pas la maison de Maten ? _Non, c'est une tour protégée par des sorts et des incantations. Et pour ce qui est de la personne qui te contrôle, je laisse parler Maten..." Maten fut tiré de ses pensées _"Ah, euh Comment ? Ah oui... Hé bien ça remonte à loin, cinq ans plus précisément. J'avais été engagé pour une mission qui consistait à jeter une statuette maléfique dans le volcan de la mort. Cette statuette, je ne savais pas vraiment ce qu'elle représentait, tout ce qui comptait pour moi était la prime. J'étais accompagné par un puissant sorcier ainsi que cinq autres guerriers. On était presque arrivé dans le volcan mais le soleil se couchait alors on a décidé de continuer le lendemain. Mais au milieu de la nuit, il n'y avait plus personne et des éclairs grondaient au-dessus du volcan. Alors je suis allé voir ce qui se passait et là je vis le sorcier entrain de réciter une formule entouré des cadavres des cinq guerriers. Il s'est retourné et allait me tuer mais je lui ai envoyé ma dague en plein dans son coeur, et il est tombé dans le cratère du volcan. Et il y a un instant, je me disait que peut-être la statuette l'avait sauvé..." Maten fut interrompu par une voix familère. _"Et tu n'as pas tort. dit Exdanrale. _Exdanrale ! dit Arifou. Comment nous as-tu retrouvé ? _Non, pas Exdanrale." L'elfe leva les bras et Arifou fut projeté en arrière. _"Comment est-ce possible ?? dit Maten La tour devait empêché... _Hé bien non, comme tu peux le voir. Cette elfe connaît pas mal de choses. Bon je pense que nous allons reprendre là où l'on s'était arrêté, avant que le mage noir n'arrive..." Exdanrale Visiteur 48614 1016 Adepte Aucun Date du Message : Sam 11 Mar 2006 20:03 Ne parvenant toujours pas à contrôler son corps, l'elfe fut contraint d'engager la bataille contre le petit groupe qui pensait être à l'abri dans la Tour. Arifou était étalé contre un pilier au loin. Iratihel avait déja sortit une longue rapière de son fourreau et Maten fit bouger son cou de gauche à droite en faisant craquer ses os. Se battre et garder le dessus si longtemps contre l'esprit d'Exdanrale semblait difficile. Cependant, le corps de l'elfe continuait de refuser de lui obéir. Il bondit en tous sens, et ne put s'empêcher de sourire - du moins, l'équivalent psychique d'un sourire - en voyant Maten et Iratihel peiner pour éviter ses assauts. Il se battait à mains nues, et assénait un coup par ci, un coup par là. Virevoltant dans les airs, son posesseur semblait apprécier l'agilité elfique. N'en fait pas trop, ou je serais tout courbaturé demain ... - Si tu meurs, ce ne sera pas très grave ! fit la voix intérieure C'est vrai, tout ce qu'il pensait, l'autre le pensait aussi. Comment avoir une liberté d'action si son adversaire avait toujours une longueur d'avance ? Penser à ce que l'on voulait faire sans y penser ? Cela paraissait ... difficile ! Mais l'elfe continuait de se battre intérieurement pour reprendre le contrôle de son corps. Des gouttes de sueur perlaient sur son front, preuve que l'entité le possédant commençait à être en difficulté. Soudain, il s'écroula à terre lourdement. L'espace d'un instant, la lueur bleutée dans les yeux de l'elfe disparut. D'une voix faible, il parvint à dire. - L'amulette, aux sous-sols ... Déja il se sentait redominé par l'entité, quelle qu'elle soit. Avaient-ils compris son message ? Cette bataille psychique l'avait épuisé, et il ne put que contempler ce que l'on faisait de son corps. Mais empêcher l'elfe de parler avait aussi épuisé l'ombre, à tel point qu'Exdanrale vut que sa tête partait lentement en arrière. Il regarda quelques secondes le plafond. De nombreux vitraux représentaient de vieux contes elfiques. Peut-être étaient-ils vrais, après tout. Mais il n'eut le temps de pousser son investigation visuelle. Ses yeux se fermèrent, il s'évanouit. iratihel Visiteur 48614 1016 Adepte Aucun Date du Message : Sam 18 Mar 2006 16:35 Iratihel peinait de plus en plus à repousser les assauts de l'elfe. Bien qu'il se batte à mains nues, il était bien plus rapide que l'humaine et ses coups portaient presque tous au but. Haletant, la paladine avait pris du recul, laissant Maten combattre seul, autant pour souffler un instant que pour tenter de repérer une faille dans les attaques de la machine à tuer qu'était Exdanrale. Maten était en difficulté lorsqu'elle repris la danse, frappant du plat de sa lame pour ne pas blaisser son ami. Les deux combattants étaient épuisés. Mais l'entité qui habitait l'elfe semblait ne jamais se fatiguer. Puis soudainement l'elfe s'effondra. Avait-il repris le dessus sur l'entité? Iratihel n'eut pas le loisir de pousser plus loin ses investigations, car Exdanrale s'évanouit. Maten se jeta sur lui et dénouant le morceau de corde qui lui servait de ceinture, commenca à lui ligotter les mains. - Maten, ça ne sert à rien. L'entité peut défaire les liens sans aucun problème. - Peut-être, mais au moins on sera tranquile quelques temps. Je vais l'attacher à un pillier. - Non. Exdanrale a parlé d'une amulette. Il faut la trouver. Et porter Arifou et Exdanrale ne m'enchante pas vraiment. Restez ici avec eux. Avant que Maten n'ait pu avancer une objection, Iratihel s'élançait dans l'escalier qui menait aux fondations de l'édifice. Elle saisit au passage une vieille torche oubliée dans son support qu'elle alluma grâce à son vieux briquet à silex qui ne la quittait jamais. Prudemment, elle descendit les marches branlantes. L'humidité qui régnait dans l'escalier rendait les marches de pierre glissantes et la mousse avait depuis des siècles pris pocéssion des lieux. Elle entendait l'écho de la voix de Maten qui ronchonnait quelques mètres au-dessus d'elle. Sans y prêter attention, elle s'avança dans le long couloir qui s'ouvrait devant elle. De loin en loin, elle apercevait des niches et alcoves dans lesquelles reposaient des ossements couverts de poussière et de toiles d'araignées. A chaque croisement qu'elle franchissait, elle marquait de la pointe de sa rapière la direction prise d'une entaille dans la roche. Elle ne savait plus vraiment combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle avait pénétré dans le souterrain. Mais elle devait absolument trouver cette amulette. Puis elle se rappela que la tour était protégée par de puissants sortilèges elfiques. L'un d'eux pouvait bien être un labirynthe... Chassant cette funeste idée et tout ce qui risquait d'en résulter, elle ramena ses pensées à son objectif. Alors qu'elle marquait sa route d'une nouvelle encoche, elle aperçut du coin de l'oeil un léger reflet bleuté sur le sol. Eteignant sa torche, la paladine resta coîte. Au devant d'elle s'étendait un réseau de lignes entrelassées qui luisait faiblement dans l'obscurité. Elle décida de les suivre. Après avoir tourné et retourné, les lignes s'arrêtaient devant un mur. Tsss, un cul de sac...murmura-t-elle. Sa voix résonnait étrangement pour un cul de sac.A moins que... Tendant un bras vers le mur, elle avança lentement, s'attendant à se que sa main rencontre la pierre visceuse d'humidité mélée de mousse. Mais au lieu de ça, elle la traversa. Une illusion! Les elfes savaient protéger leurs artefacts. Elle ralluma sa torche. La lumière qu'elle dispensait ne parvenait même pas à éclairer l'autre côté de la pièce. Alors qu'Iratihel entrait dans l'immense pièce, une miriade de torches jusque là invisibles s'allumèrent en un instant révélant un abîme qu'enjambait un pont en bois. Au centre trônait une plateforme flottant dans les airs sur laquelle s'élevait un autel ouvragé. Et sur l'autel, une statue agenouillée faisait face à l'entrée de la pièce, mains tendues, offrant une amulette étincelante à celui qui aurait le courage de venir s'en saisir. arifou Gardien du Donjon Messages: 2902 Niveau : 1    667133 48614 1016 Adepte Aucun Date du Message : Mar 21 Mar 2006 18:58 _"Arifou, je vais encore avoir besoin de ton corps..." La brume était là, ainsi que l'homme encapuchoné : Arifou était entrain de rêver _"Encore vous... Je ne vous laisserais pas faire... _Ah bon, tu penses que tu vas pouvoir me résister ? _Oui... Je me tuerais s'il le faut... _Je vois que tu veux protéger tes amis. Mais tu as oublié que je peux aussi contrôler... _OUVRE LES YEUX !!!" Arifou fut réveillé par Maten. Le jeune guerrier avait une joue gauche rouge et douloureuse. _"Désolé, je t'entendais parler dans ton sommeil et tu ne te réveillais pas quand je t'appelais. Alors quand tu as dit que tu allais te tuer, j'ai dû employer les grands moyens... _Merci Maten, tu m'as encore sauvé. _Ah ? Hé bien si tu le dis. _Maten, il me faudrait plus d'informations sur ce télépathe. _Je ne le connaissais pas vraiment alors je ne peux pas t'aider. _Tu ne sais même pas où était sa demeure. _Non... Mais le mieux serait d'aller voir au volcan de la mort. _Où se trouve-t-il ? _Si je me souviens bien, en sortant de cette tour, tu dois marcher quelques heures vers le nord. _Merci, je vais y aller. _Tu devrais attendre qu'Exdanrale se réveille et le retour d'Iratihel. _Il vaudrait mieux que j'y aille seul. Après tout, c'est de ma faute si Exdanrale est dans cet état et si Iratihel a été vu avec un fugitif... _Oui mais le sorcier s'en est aussi pris à eux alors ils voudront se venger. En plus, Iratihel doit amener une amulette ou je ne sais trop quoi... Alors attends encore un peu. _... Bon d'accord." Le guerrier se résoud donc , à contre coeur, à attendre. Exdanrale Visiteur 48614 1016 Adepte Aucun Date du Message : Ven 24 Mar 2006 19:48 L'elfe ouvrit les yeux, doucement. Il avait un terrible mal de crâne. Un frisson le parcourut quand il se sentit tout engourdi mais il fut rassuré dès qu'il constata qu'il était à nouveau maître de ses mouvements. Il se leva, ordonnant mentalement au nain creusant une mine dans sa tête de remettre ça à plus tard. L'homme qui s'appelait Maten se tenait debout, creusant une tranchée dans le sol à force de marcher. L'elfe s'approcha. Maten se retourna vivement et plaqua ses mains sur le cou de l'elfe en le mettant au sol. - Hé doucement c'est bien moi ... Ce dingue est parti, pour combien de temps je ne sais pas ... La seule chose que j'espère c'est que la défaite qu'il a subi l'ai épuisé ! Maten déserra son étreinte. - Où sont Arifou et Iratihel ? - Iratihel est partie chercher l'amulette dont tu as parlé dans ta ... transe et Arifou est parti au Volcan de la mort ? - Seul ? - Oui. - C'est de la folie ! Et si on reprenait posession de lui ? - Il a tenu a y aller. Je n'allais pas le retenir. - Nous avons des soucis plus urgent. Je ne sais pas si Iratihel s'en sortira avec tous les maléfices elfiques du sous-sol. De plus, il me semble que l'homme mystère ait ajouté une touche de sa magie personelle à la chose pour empêcher l'accès à l'amulette ... - Qu'as-tu appris sur cette amulette ? - Il n'a guère été très communicatif ... mais il semblerait que ce soit son seul point faible ou du moins le seul qu'on lui connaisse ... Quoi qu'il en soit il semblait effrayé par la possibilité que vous mettiez la main dessus. Allons-y, ne perdons plus de temps. Le duo se dirigea vers le sous-sol. Un couloir, un autre. Encore un. Tous se succédaient. Ils avançaient au hasard jusqu'à ce que l'elfe remarque une encoche dans la pierre inhabituelle et non due au temps. Etait-ce Iratihel ? L'elfe décida de suivre ces marques, jusqu'à arriver à un cul de sac ... - Je ne comprends pas ... Comment la personne nous ayant précédé a t-elle continué ? Un vent frais vint caresser la joue de l'elfe. Sensation étrange, dans un cul de sac. Une improbable idée lui ayant traversé l'esprit, il palpa le mur. Sa main s'enfonca dans la "pierre". Il avanca et arriva dans une vaste salle. Iratihel était là, au centre, la main posée sur un objet métallique. L'elfe s'en approcha, prenant garde là où il marchant, n'ayant qu'une confiance limitée dans les planches de bois pourri qui surplombait un abysse apparemment sans fond. Les elfes avaient vraiment du talent pour rendre un endroit mystique ... Maten, qui l'avait suivi, poussa un cri - Iratihel ! Vas-tu ... bien ? Pas de réponse. L'elfe continua. Il arriva sur le pilier de pierre d'une infinie hauteur. Maten glissa sur le bord de la pierre et s'étala de tout son long. Une dague qu'il portait à la hanche sortit de son étui et tomba dans le vide. 15 secondes s'écoulèrent, et pas de bruit. Vraiment profond. Exdanrale se tourna vers Iratihel. Des gouttes de sueur perlaient sur son front. Son regard était perdu dans le vide. Elle était en vie mais ne bougeait plus. L'elfe tenta de se rapprocher, et fut brutalement repoussé par une force qui l'envoya valser sur le rebord. In extremis, il se rattrapa du bras gauche. Ses doigts glissaient, lentement ... - Maten, si vous voulez bien ... Le grand homme prit son bras et le souleva sans peine. Le genre de type qu'il valait mieux avoir de son côté ... - Qu'arrive t-il à Iratihel ? - Je n'en suis pas sûr ... J'ai déja entendu de vieilles histoires sur des sortilèges elfiques ... dangereux. Ils permettaient d'enchanter certains objets pour les protéger des pleutres et des coeurs sombres. Celui qui le touchait subissait une sorte de test à l'intérieur de lui-même. S'il réussissait, la maléfice se voyait levé. Dans le cas contraire ... les versions divergent, mais toutes sont létales. Mais je croyais ces sorts effacés des livres et des esprits, et ses rares pratiquants bannis ... - Que pouvons-nous faire pour l'aider ? - Rien, j'en ai peur ... arifou Gardien du Donjon Messages: 2902 Niveau : 1    667133 48614 1016 Adepte Aucun Date du Message : Mar 28 Mar 2006 18:35 Exdanrale était évanoui, Iratihel ne revenait toujours pas et Arifou ne faisait rien. Cette pensée n'arrêta pas de se ballader dans la tête du guerrier. Il ne pouvait plus attendre. _"Maten, je ne peux plus attendre, il faut que j'aille au volcan. _Mais tu vas te faire tuer si tu y vas tout seul... _Non, ne t'inquiète pas, je ne me laisserais pas faire aussi facilement. Veille sur mes compagnons. _Mais tu devrais... Hé attends !" Arifou ne laissa pas Maten terminer sa phrase et quitta la tour. Il prit la direction indiqué par son nouveau compagnon et au bout d'une heure de marche rapide, il vit au loin le fameux volcan. Mais soudain, un homme descendit d'un arbre et lui barra la route. _"Bon, écoute moi bien, je n'ai pas vraiment le temps de parler ni de me battre, alors laisse moi passer sinon tu meurs ! dit Arifou. _Du calme petit moins que rien. _Moins que quoi ?? Tu ne tiens vraiment pas à ta vie ! Le demi-elfe sortit son épée. _C'est inutile. As-tu déjà oublié notre rencontre ? Tu as eu de la chance car le maître m'a interrompu. _... Ah si, c'est vrai, tu es celui qui a brisé sa lame sur mon bras gauche. _C'était un coup de chance, n'oublies pas que tu as été sauvé par la marque... Bref, je ne suis pas là pour me battre. Mon maître veut te voir. _C'est pour ça que je vais au volcan de la mort alors ne me barre pas le chemin. _Mon maître n'est pas là bas. Si tu veux, je peux t'emmener le voir, mais tu dois donner ton accord. _Bien sûr que je suis d'accord. _Alors dans ce cas..." L'homme sortit une boule de cristal de sa poche et la lança au pied d'Arifou. Elle se brisa et un gaz soporifique s'y échappa. Arifou s'évanouit. Quand le demi-elfe ouvrit les yeux, il vit qu'il était dans une sorte de cachot. Il n'avait aucun moyen de savoir combien de temps s'était écoulé. Il n'avait plus aucune arme. En face de la grille se trouvait un homme portant une capuche. Arifou le reconnut aussitôt : c'était la personne qui lui avait affligé cette horrible malédiction. 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