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[Quête Officielle] Pêche à Haut Risque [Ecriture] [Terminé]
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Magasin : La bâtisse du pacha ( Visiter l'échoppe tenue par Katzumoto )
Pub : Toi aussi accorde toi la vie de seigneur ...
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Celui de Daneel
3%
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Celui d'Estek
30%
[ 8 votes ]
Celui de Faithlessledivin
30%
[ 8 votes ]
Celui de mogose
23%
[ 6 votes ]
Total des votes : 26
HuriKhan
Gardien Émérite

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Date du Message : Jeu 15 Oct 2015 17:19
Pêche à Haut Risque



Principe de la quête : Les auteurs devaient raconter une histoire en s'inspirant de cette image.







Durée : Fin des votes le 30 novembre 2015 à minuit.





Récit de arifou :

« Si cette fois-ci tu ne reviens pas avec du poisson, t’es VIREE ! Tu comprends ?? »



Anabelle sortit de la poissonnerie, la tête basse.

« Je t’en ferai manger du poisson moi ! T’as qu’à aller à la pêche toi-même, pfff… Si tu crois que c’est de ma faute s’il n’y a plus de poissons dans les lacs… », se dit-elle. « Je suis allé dans tous les lacs de la région, je ne comprends pas… Tout ça pour quelques malheureuses pièces d’or pour acheter un magasin à mes parents… »



Plongée dans ses pensées, une canne à pêche et un sceau à la main, elle marcha pendant plusieurs heures sur les terres de Marmara. Revenant à la réalité, elle se rendit compte qu’elle se trouvait à proximité de la mer de Marmara, mer crainte par tous les pêcheurs de la région car plusieurs personnes ayant pêché dans cette mer auraient disparu…



« Au point où j’en suis… Ça ne doit être que des fabulations, allons pêcher ! » Sur ces belles paroles, elle se rendit dans un lagon non loin de la mer, accrocha un appât à son hameçon et le lança dans l’eau.

« S’ils avaient ce magasin, mes parents pourraient enfin vivre convenablement… ne pas se demander si on pourra manger le lendemain… »

Quelques minutes passèrent avant que quelque chose n’attrapa l’hameçon. Anabelle commença à tirer sur sa canne quand soudain elle sentit ses forces la quitter petit à petit…

« - Qu’est ce… qu’il… m’arrive…

- Anabelle…

- … Hein… qui me parle ?

- Tes intentions sont nobles… »

Anabelle s’effondre et avant de perdre connaissance, elle vit une forme gigantesque sortir du lagon…



Plusieurs heures s’écoulèrent avant qu’elle ne reprit connaissance. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle vit que le sol fut jonché d’une trentaine de poissons. Oubliant les évènements qui se sont produits, elle s’empressa de ramasser tous les poissons et reprit le chemin vers son village.



« Qu’est ce qui s’est passé… Je sais que la mer de Marmara draine de l’énergie magique mais de là à perdre connaissance… Et je suis sûr d’avoir vu cette chose… », se dit-elle sur le retour. « Enfin bon, je vais pouvoir acheter un nouveau magasin ! »



Arrivant tardivement au village avec son sceau rempli, elle entra dans la poissonnerie et le poissonnier commença à hurler :

« - C’est maintenant que tu amènes le poisson, tu te fiches de moi ? T’es virée Anabelle, rentres CHEZ TOI !

- Mais patron, regardez, je suis allée pêcher à la mer de Marmara, regardez ma récolte !

- Tu te fiches encore de moi ?

- Mais non, c’est la vérité !

- HAHAHA ! Si une fillette comme toi a pu avoir autant de poissons dans cette mer maudite, c’est que toutes histoires étaient fausses et j’ai encore moins besoin de toi ! J’irais chercher du poisson moi-même. Rentres chez toi ! »



Complètement dépitée, Anabelle rentra chez elle annoncée la mauvaise nouvelle à ses parents.

« - Ne t’en fais pas Ana, dit son père. Nous pouvons toujours attendre qu’un magasin privé soit revendu par son propriétaire en Ilbana, on a largement de quoi acheter un magasin de seconde main avec tout ce que tu as économisé.

- Mais vous êtes attachés à cette région…

- Je sais bien mais tu sais, ici les magasins existants se transmettent de génération en génération, il est très difficile d’en construire un nouveau, même avec beaucoup d’or. »

Les yeux d’Anabelle se remplirent de larmes…

« Je t’en prie ne pleure pas, dit son père. Allez, va dormir un peu, on trouvera un autre moyen de gagner des pièces d’or. »



Le lendemain matin, quelqu’un frappa fort à la porte de la maison d’Anabelle

« - OU EST ANABELLE ? cria le poissonnier, l’air apeuré.

- Qu’est-ce que vous me voulez encore ?

- Tiens prends ça et va lui dire que je te les ai données.

- Hein ? Qu’est-ce que c’est ?

- Les clés de la poissonnerie, elle est à toi, va lui dire d’arrêter de m’envoyer ces horribles visions…

- Hein ? A qui ?

- A CE MONSTRE TIENS ! Oh non ça recommence…. »

Et le poissonnier se mit à fuir le village en hurlant « LAISSEZ MOI TRANQUILLE ! »

La famille d’Anabelle n’en revint pas… Ils vinrent d’hériter de la poissonnerie d’une manière for étrange.



Plusieurs semaines s’écoulèrent, les affaires allaient bon train pour la famille d’Anabelle. La jeune fille décida de retourner à la mer de Marmara, canne à pêche et sceau à la main. Elle retourna dans le même lagon où elle fit sa pêche miraculeuse et lança sa ligne plusieurs fois. Elle pêcha plusieurs poissons mais aucun phénomène extraordinaire ne se produisit. Elle décida donc de retourner au village et avant de quitter le lagon, elle lança : « Merci pour tout ! ».







Récit de Daneel :

- Journée de pêche, journée de pêche là-là-là ♫

[…]

- ça mord pas♫ ça mord pas♫ ça mord pas♪♫♪

[…]

- ça mord paaaaaas, ça mord paaaaas, ça mo… ça morrrrrd !!!!!!!!!!

- Tire, tire tiiiiiiire !!!!!!!!!!



PLOUF



- Ahhhhhhhhhhhh, nage-nage… où est le haut ? Ouvre les yeux, un moooooooonnnnnnstre !!!!!!!!

-Nage-nage-naaaaaaage, remonte-remonte, cours-cours.



BOM-BOM



- Il est derrièèèèèèèèèère !

- Cours-cours-cours-branche-baisse-la-tête-cours-cours-cours-branche-baisse-la-tête-cours-cours-saut à gauche, saut à droite, cours-branch-aiiiiiiiiiiiiie !!!



BOM-BOM



- Relève, cours-cours- mal à la tête- tant-pis-cours-cours-cours-j’ai une bosse ! Je suis défigurééééée.



BOM-BOM



- Où-est-ma-maison ? A droite-cours-cours-tiens un gros buisson.

- BUISSON !!!!!!

- Saute dans le buisson-aïe-baisse-la-tête.



BOM-BOM



- Plus bouger, plus bouger.



BOM-

- Bom ?



SNIF-SNIF

- Ahhhhhhh !!!!!

- Plus bouger, plus bouger, je suis pas là, je suis pas là, je suis pas lààààààààà!!!!

SNIF

- J’ai pas mis de parfuuuuuuuummm !!

BOM

- Bom ?

BOM

- Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!



- Pas bouger, pas bouger, pas bouger. Il est parti ? Pas bouger, il est partiiiiii, bouge-bouge-bouge, lâche moi le buisson, cours-cours-cours,vite-vite-vite, le village-ma maison-Mamaaaaaaaaaaan !!!!



- Cours-cours-cours, porte s’ouvre-Maman !!! Saute sur maman caliiiiiiiiiin sécurité.







Récit de Estek :

Tout commença par un bel après-midi d'été. Enfin, presque car il pleuvait à verse sur le Domaine d'Ilbana.

L'heure était à la morosité générale. Nul n'avait envie de sortir se faire saucer la tronche pour aller tabasser des monstres. Et de leur côté, les monstres restaient bien au chaud dans leur tanière en attendant que ça passe. Certains offraient même un chocolat chaud aux aventuriers malchanceux qui avaient oublié leur parapluie ou leur ciré tant personne n'avait le cœur à ça.

Bref, en un mot, c'était une journée catastrophique taillée sur mesure pour l'ennui et les jeux de cartes au coin du feu.

Pourtant, dans les faubourg, une jeune fille chaussa ses lunettes type cul-de-bouteille, s'empara de sa canne à pêche et ouvrit la porte de sa maison à la volée. Elle toisa la pluie d'un air mauvais, sans grand effet sur la météo. Elle haussa les épaules, agrippa son sac à dos et sortit en claquant la porte derrière elle.

Intéressons-nous un peu plus à notre intrépide demoiselle. Elle n'était pas particulièrement grande et son visage était occulté en grande partie par ses lunettes. Ses cheveux bruns étaient attachés de façon négligée et sa tenue semblait plus fonctionnelle et pratique que coquette et seyante. Au vu de son équipement, c'est l'idéal pour aller à la pêche en affrontant un temps déchaîné.

"Ah, tu vas à la pêche aujourd'hui, Sana ? T'as du courage !" lui lança un homme d'armes tandis qu'elle franchissait les portes du Domaine. Pour toute réponse, elle se contenta d'agiter vaguement la main mais le garde ne sembla guère surpris.



Sana s'éloigna rapidement du Domaine d'Ilbana et du mauvais temps, cheminant du pas assuré et rapide forgé par l'habitude. Elle ne croisa pas grand monde mais, au fur et à mesure que la cité disparaissait dans son dos, le temps s'améliorait. Un peu. Pas trop quand même, la pluie a une réputation à tenir !

Les heures passèrent et, enfin, la jeune fille arriva à destination. Depuis un moment déjà, elle avait repéré l'immense Tour de Malikarne et se fiait au bâtiment pour rejoindre rapidement le lac l'entourant tel un écrin. Débouchant d'épais fourrés, Sana soupira en extirpant des feuilles et des brindilles de sa tignasse tandis que l'eau s'étandait sous ses yeux, paresseuse et paisible. Le panorama était d'une beauté à couper le souffle. Ce qui n'empêcha pas la jeune fille de pousser un nouveau soupir et d'arborer une expression renfrognée, comme si le lac l'avait personnellement offensée.

Longeant la berge un moment, elle scrutait l'eau. Ou, du moins, elle en donnait l'impression. Rien n'était moins sûr, avec ses lunettes. De temps en temps, elle agitait sa canne à pêche et marmonnait un mot ou deux. Assurément, elle se cherchait un bon coin de pêche et hésitait. Elle croisa un pêcheur solitaire endormi à l'ombre d'un arbre et l'observa une paire de minutes avant de faire la moue et de reprendre sa quête. Le bougre ne risquait pas d'attraper grand chose : son hameçon était coincé dans l'arbre et son appât se faisait boulotter par un oiseau de passage.



Sur la rive sud du lac se dressait une fière forêt. Il n'était pas rare de découvrir des traces de passages d'animaux, des restes de campement ou des sous-vêtements décorés avec des étoiles s'étant envolés de la Tour pour se coincer dans les branches ou les roseaux. Il s'agissait également d'un recoin assez réputé parmi les pêcheurs qui affirmaient que l'on pouvait y trouver des poissons énormes ainsi que d'antiques trésors. A condition d'être assez expérimenté et chanceux, bien entendu.

Mais ce n'était pas là que se rendait Sana. Pas tout à fait. Juste deux cent mètres plus loin, dans une petite crique miteuse peu fréquentée en raison du terrain accidenté et de l'atmosphère un peu lourde régnant dans ce repli du lac cerné par les arbres. On y trouvait même parfois des ossements et des déchets abandonnés par des individus peu scrupuleux.

Ce jour-là, la jeune fille eut le plaisir de découvrir le coin assez propre, si on oubliait la caisse éventrée flottant doucement entre deux rochers. Au moins, elle était vide.

Sana déposa son barda, s'installa sur un rocher et entreprit de se préparer un casse-croûte arrosé d'une bouteille de jus de tomate. Elle mastiquait de façon régulière, observant le lac distraitement. Un vol d'éléphants roses n'aurait pas réussi à troubler sa concentration et le passage peu discret d'un yéti bourré en tutu la laissa de marbre. L'avait-elle seulement vu ? Le mystère était complet.



Le repas terminé, Sana s'anima soudain. Elle rangea ses affaires, prépara sa canne à pêche et installa un gros appât sur son hameçon. Elle se jucha sur un rocher, fit un souple moulinet et projeta sa ligne avec tout le talent d'une professionnelle. L'appât creva la surface de l'eau avec un petit "Sploush" tandis que le flotteur lui répondait, une seconde plus tard, par un "Ploc" timide.

La jeune fille, très concentrée, ne quittait pas la surface des yeux, attentive aux moindres rides. Un léger mouvement sur la droite du flotteur attira son regard mais rien ne se passa. Une poignée de secondes plus tard, le flotteur vacillait légèrement avant de s'enfoncer brutalement sous l'eau. Un rictus s'afficha sur le visage de l'adepte de la pêche tandis qu'elle enroulait sa ligne avec force, accompagnant son moulinet de petits mouvements en arrière de la canne. La prise luttait de toutes ses forces et le combat s'enlisa légèrement sous l'œil curieux d'un corbeau perché sur un arbre mort.

Soudain, dans une gerbe d'eau, la proie s'éleva dans les airs. Un gros poisson brillant pris de panique. Le rictus s'atténua un peu, laissant place à une expression neutre et posée. Pour un observateur expérimenté, l'issue du combat était déjà décidée : la proie était fichue et n'avait plus qu'à se résigner à son sort. En effet, peu de temps après, le poisson avait épuisé toutes ses forces et ne se trémoussait que faiblement. Sana le sortit enfin de l'eau, retira son hameçon et installa sa prise sur un rocher plat baigné de lumière.

La jeune fille enfila un nouvel appât et projeta sa ligne un peu plus loin. Elle lança un bref regard en direction du Domaine d'Ilbana mais les arbres lui bouchaient la vue. Impossible de savoir si la pluie tombait encore là-bas. Elle haussa les épaules, ce n'était pas son problème.

Cette fois, il n'y eut ni ride, ni mouvement. Aucun signe avant-coureur et, quand le flotteur s'enfonça avec violence dans l'eau, la canne à pêche manqua de peu de lui être arrachée des mains. Elle fronça les sourcils et tint bon. Cette fois, la proie avait beaucoup de force. Son rictus revint. Oui, cette fois, c'était la bonne, elle en était sûre. Elle grogna tandis qu'elle tentait de lutter contre la puissance de l'entité aquatique mais rien à faire, elle ne cédait pas un pouce de terrain. Au contraire, un à-coup inattendu propulsa Sana dans l'eau et elle se retrouva immergée jusqu'à la taille. Elle poussa un juron auquel l'entité répondit par un nouveau coup en avant. Pourtant, cette fois, la jeune fille ne fut pas emportée. Elle s'y attendait et, alors que la ligne se relêchait légèrement, ce fut elle qui tira un grand coup tout en moulinant.

Le résultat ne se fit pas attendre. La proie fut prise par surprise et émergea en partie de l'eau. Ce n'était pas un poisson. Ni un crabe. Ni même une sirène bien foutue ou un reptile géant réveillé par des essais magiques de haute intensité. Non, vraiment. C'était grand, imposant, très moche et ça empestait la vase. Et c'était verdâtre. Oui, vous savez, le vert bien moche là. La bestiole fusillait Sana de son regard ambré et poussa un rugissement à glacer le sang avant de s'avancer en directement de l'enquiquineuse qui avait eu le culot de lui fourrer un hameçon dans l'oreille. Enfin, de ce qui ressemblait vaguement à une oreille mais que l'on pouvait confondre avec un morceau d'algue bizarre. La jeune fille recula d'un pas. Puis d'un second tandis que l'entité cassait la ligne et rugissait de nouveau.

Ce fut à ce moment-là que Sana... enleva ses lunettes. Non, elle n'était pas d'une beauté à tomber par terre. Elle n'avait pas de balafre non plus, ni de boutons partout. Juste l'air terriblement furibarde. La bestiole verdâtre hésita une seconde avant de se prendre un coup de canne à pêche en pleine poire sans préavis. Suivi d'un second bien placé encore une fois. Et la jeune fille lui braillait dessus en plus !

"Je vais t'apprendre, moi, à bouffer les sacs à dos des autres, espèce de gros tas de vase qui pue ! Et tiens, prends ça aussi pour avoir boulotté mes lunettes préférés !"

Sana continuait à tabasser la créature qui, finalement, avait pigé le sens de ses paroles et n'en menait plus aussi large. Surtout à cause de la canne à pêche qui lui cabossait la couenne. Il ne fallut pas bien longtemps avant qu'elle ne retourne dans l'eau du lac pour ne plus en ressortir sans vérifier d'abord qu'une folle furieuse armée d'une canne à pêche ne rôdait pas dans les parages...







Récit de Faithlessledivin :

« Mais quelle bande d’idiot celas, ne va pas pêcher sur les rives du temple gna gna gna, c’est dangereux… Je leur en foutrai moi du danger, et j’y peux rien-moi si HuriKan fait la sieste sur la plage. Tien ce coin-là est sympa je vais m’installer ici. »



Le jeune tire de son sac, une bouteille de grog, une autre de rhum et une troisième d’un breuvage encore inconnu des Isnadélien. Il sort ensuite une belle pomme, un peu d’eau plus pour l’effet que pour la consommation et une boîte remplie de vers qu’il a piqué au temple d’Asha.



« Pff comme si ça avait la tronche d’une offrande… Des vers jte jure, Emerodh est vraiment spécial parfois. »



Il installe un vers qui il faut le reconnaître est assez imposant au bout de la frêle canne acheté pour pas cher chez StoneCold et ramasse une plante qui fera le bonheur de Malik.



« Et ben tout est prêt je crois ! Plus qu’à attendre que ça morde ! »

Il laisse glisser sa coiffe sur sa tête pour se protéger du soleil et faire un petit somme, non sans engloutir auparavant une belle quantité de rhum. Alors qu’il pense enfin s’endormir, un léger mouvement du sol fait tomber une bouteille.



« Saloperie de combattants, ils en font trembler la terre maintenant »



Mais le jeune homme, surement aidé par l’alcool, s’enfonce dans un léger sommeil. Qui ne durera pas longtemps ! Une petite dizaine de minute plus tard, la clochette au bout du hameçon retentit. Il se dresse d’un bond, et retombe sur son postérieur, sujet a des vertiges.



« Oulah, il doit être plus fort que ce que je pensais ce Rhum de pied de Hobbit ! Ça bouge pas mal »



Au prix d’un effort pas peu conséquent, le jeune homme fini par attraper sa canne. Quand il la remonte le vers a disparu… Seulement l’hameçon aussi. Abasourdi quelques secondes par la taille d’un poisson qui peux avaler un hameçon le jeune homme se sent pousser des ailes.



« Avec un poisson pareil, même les Uk-Elraelien pourront pas dire qu’ils ont vu plus gros ! »



Et plutôt que de prendre ses jambes à son cou, cette idiot attache Son épée au bout de sa canne, sur laquelle il plante plusieurs vers.



« Bah allez viens ! »



Au bout d’une dizaine de minute la corde tremble ! Le poisson qu’imagine le jeune homme doit s’être empalé sur l’épée du jeune serviteur, si l’on peut dire serviteur, vu qu’il vole les offrandes de son dieu, se jette sur la canne. Il sort encore une fois le fil de l’eau, sans ni épée ni vers.



« Je savais que je n’aurais pas dû vider la bouteille de rhum à 14H30, ça me donne le tournis, et je vois ni poisson ni épée… »



Alors qu’il attaque la bouteille de grog le sol se remet à trembler.



« Ahah on dirait que je suis assis sur un truc qui bouge » rigole le combattant qui n’a toujours pas remarqué qu’il s’enfonçait dans l’eau trouble de la rivière. « Ça doit être la dame du lac, à moins qu’Asha ne soit venu chercher ces vers ! » Ironise-t-il toujours plein d’assurance. « Pfiou c’est que y’a des vagues ! Ca me mouille les pieds ! »



L’eau semble lui faire prendre conscience qu’un souci se trame par ici, et le jeune homme se dresse d’un bond bien que la bouteille de grog et de rhum tendent à rendre son équilibre précaire. Il entend alors une voix forte, trop forte même pour être celle de Demon Harckange quand il avait renversé les fioles et les formules du laboratoire.



« Tu t’es assis sur mon dos pauvre idiot ! Tu dois le payer de ta vie »



« Oups... Euh on ne peut pas s’arranger amicalement ? »



« Ai-je l’air d’être arrangeant ? Mais voilà ce que je te propose, tu me laisse cette bouteille qui contient l’alcool et tu peux repartir »



Et il accepta… Bien sûr que non ! Idiot, impétueux et suicidaire, somme toute un vrai ivrogne. Mais pas un idiot.



« Ecoute euh.. Voilà ce que je te propose ! Tu vas fermer les yeux, je poserai alors la bouteille dans ta main et tu compteras jusque a 100 que j’ai le temps de m’enfuir ! Si jamais tu ouvres les yeux avant, tu me rendras ma bouteille, et mon épée ! »



« Tien, prend ton cure-dent, je n’en ai que faire ! Maintenant je ferme les yeux ! »



Le jeune homme dépose alors la bouteille au creux du monstre ramasse son épée et s’enfuit en courant.



Il y a une morale à cette histoire. La morale ? Il faut toujours emmener une bouteille d’eau avec soit lors qu’une expédition. Ainsi le jeune homme trompe le monstre qui ne réalise que trop tard la tromperie et se retrouve alors, seul avec une bouteille d’eau qu’il lance au visage des dieux.







Récit de mogose :

Cette histoire se passe il y a plusieurs centaines d'années. Bien avant que les trois divinités Asha, Voë et Uk-Elraël divisaient notre population Ilbanienne.

En ce temps, il n'existait pas encore de villes, ou bien de communautés. Notre vaste étendue de terre était peu connue de chacun. Seuls quelques voyageurs, ou bien vantards, pouvaient chanter leurs périples lors de leur passage. Les connaissances communes se limitaient à leur zone de travail.

Nos chers Ilbaniens étaient alors regroupés en communauté de travailleurs : les mineurs, les pécheurs, les bucherons, les cultivateurs et bien encore d'autres métiers que certains manuscrits anciens que l'académie Ilbanienne détient. Ils s'étaient alors construits des petits villages, ne dépassant que rarement la cinquantaine d'habitants. Ces petits villages étaient caractéristiques des compétences de chacun : de grosses maisons en pierre pour les tailleurs, des maisons en bois pour les bucherons ou bien des maisons faites de bric à broc avec des matériaux récupérés pour d'autres métiers moins manuels. Seules quelques demeures sortaient de l'ordinaire, mais celles-ci étaient généralement des auberges réservées aux voyageurs.



Baliada était une petite fille aux neuf printemps. Comme la plupart des habitants de cette région, cette petite fille appartenait à une famille de pécheurs dont le père, nommé Mahlo, était réputé pour ses talents de marin. Il était capable de s'éloigner jusqu'à l'horizon, là ou le soleil rencontre l'eau de l'océan, avec une simple petite barque afin de pouvoir amener de quoi remplir la pence de ses sept enfants et en vendre une partie en échange de quelques pièces d'or permettant l'achat de quelques denrées lointaines vendues par les voyageurs.

Contrairement à ces frères et sœurs, Baliada n'éprouvait aucune peur à accompagner son père lors de ses périples que peu de voisins pécheurs n'osaient entreprendre. Du haut de son petit mètre vingt, la petite fille rousse et aux grosses lunettes rondes, achetées dans sa petite enfance à un voyageur qui assurait que les verres de celles-ci furent taillés de la main même de gobelins, n'hésitait jamais à s'éloigner de son petit village en direction de la forêt sombre.



- Non Baliada, rétorque Mahlo. Cette fois-ci tu ne peux pas m'accompagner. Voilà plusieurs jours que cette tempête est au dessus de nos têtes et nos provisions commencent à manquer. Je vais devoir aller encore plus loin qu'à l'accoutumée. Les bancs de poissons sont effrayés du bruit que fait cette tempête. C'est trop dangereux et je vais avoir besoin de toute la place disponible que notre bateau propose.



- Mais père, je suis grande maintenant, dit la petite fille. Je suis capable de préparer tout l'équipement nécessaire.

Bien qu'étant triste et à la fois en colère, la petite est très dure et ne laisse aucune larme sortir de ses yeux.

Je veux t'accompagner, ajoute Baliada d'un ton sec.



- Il n'en est pas question, gronde le père en tapant du poing sur la planche de bois servant à la fois de table à manger et d'établi. Tu vas m'écouter et tu feras tout ce que ta mère t'ordonnera de faire.

A peine sa phrase terminée, le père embrasse ses six enfants et sa femme, hormis Baliada partie en colère dans le jardin.



La nuit passe et Baliada décide alors de prendre sa canne à pêche et tout l'équipement du pécheur pour ensuite se diriger vers la vaste forêt sombre. Seulement, exprimant une vive colère envers sa famille, elle décide de s'enfoncer davantage dans la forêt en direction de l'Est. C'est à ce moment que la petite fille se rappelle d'un récit de voyageur qui raconta que lors de son passage dans la forêt, il entendit un bruit sourd comme un grondement de tonnerre situé à plusieurs heures de marches suivi d'un tremblement de terre. Le voyageur soutint que ces étrangetés provenaient de la forêt, comme si elle était vivante. Mais de cette histoire, elle se souvenait surtout du fou rire que la foule eut à la fin du récit du voyageur. Jamais elle avait autant vu son père rire aux larmes.



Après une demi journée de marche, Baliada décide de s'arrêter. Elle écoute un moment et semble distinguer au loin le bruit d'un écoulement d'eau. Elle se dirige alors vers ce bruit et découvre une rivière qui semble très profonde. La rivière est jonchée d'arbres et plantes vertes en tout genre.

Plus tôt dans la journée, la petite avait cueilli plusieurs fruits secs sur des arbres, qu'elle avait l'habitude de cueillir lorsque la saison le permettait, et qu'elle avait aussitôt placé dans son petit sac qui l'accompagne lors de chaque périple avec son père.

Elle pose toute ses affaires sur le sol et mange ces quelques trouvailles tout en observant les meilleurs points de pêche. Elle décide alors de se placer une petite touffe d'herbe, accessible uniquement en sautillant sur des rochers, ce qui lui permettrait de pécher au plus profond de la rivière. La petite fille, habituée à la pèche, ne met que quelques minutes à préparer tout son équipement.

Aussitôt prête, elle jette sa ligne au beau milieu de la rivière. Une dizaine de minutes lui permet de sortir hors de l'eau une carpe dorée adulte qui pourrait servir de repas à deux personnes. Seulement, elle ne décide pas de le garder et le rejette aussitôt dans l'eau. Enjouée par sa première prise, plutôt réussite, elle jette sa ligne une deuxième fois. Juste après ce second jet, la ligne et le flotteur s'enfonce à telle une profondeur que la lumière ne permet pas de distinguer le bout de la ligne. Baliada tire alors de toutes ses forces, en vain. Bien qu'en ayant enfoncé ses petits pieds dans la terre mouillée, le jeune fille ne fait qu'avancer en direction de l'eau. Seulement son entêtement et sa dignité, car il n'y a pas plus honteux pour un pécheur que de laisser sa canne sombrée dans les profondeurs des eaux à la suite d'un duel perdu avec un poisson, l'empêchent de lâcher sa canne. Il n'en est rien de tout cela : la ligne casse et la fille bascule en arrière. Après quelques secondes, la fille reprend son souffle et lorsqu'elle décide de se relever un grondement se fait entendre et la terre tremble.

Le petit ilot sur lequel la petite fille se situe se soulève dans un fracas de branches d'arbres et de caillou tombant dans l'eau. Voilà que cette petite se retrouve perchée à plusieurs mètres de haut et une voix



- Qui vient m'interrompre dans mon sommeil ? Sonne une voix retentissante.

- Qui... Qui êtes-vous ? dit la fille d'une voix tremblante.

- Moi ? Plutôt toi qui es-tu ? Comment oses-tu venir m'importuner ?



La petite étant perchée encore sur la touffe d'herbe, une grosse main en bois ornée de branches feuillues vient la saisir. C'est à ce moment qu'elle constate dans quelle situation elle s'était mise. Elle distingue de gros yeux rouges, peu accueillants, au milieu de longues algues verdâtres.

-Attention, je ne le répéterai pas. Qui es-tu ? Insiste le monstre.

Sans cligner des yeux, la petite fille répond en lui informant son nom et son lieu d'habitat.

-Petite créature mortelle, ne va pas t'éloigner si loin de chez toi toute seule. Tu m'as importuné et pour cela tu vas mourir.

Cette dernière phrase glace le sang de la petite et qui ose tout de même demander l'identité du monstre.

-Je n'ai pas de nom car je suis partout dans cette forêt. C'est moi qui décide la floraison des fleurs ici, c'est moi qui fait pousser les arbres. Comment crois-tu que tout cela s'accorde si parfaitement ? Alors comment oses-tu me demander qui je suis ?

Le géant pose la fille au sol.

- Qu'es tu venue me voler jeune Baliada ?

- Je ne suis pas une voleuse ! Je suis ici car je me suis enfuie de chez moi.

- En effet, je t'ai vue rejeter ce poisson qui ne t'appartenait pas. Et pour cela je vais te laisser la vie sauve et rentrer chez toi. Mais prends garde. Cette clémence sera ta seule et unique chance et jamais ne recommence. Rentre chez toi, rentre parmi chez les mortels et plus jamais tu m'importuneras.

Le géant plonge dans l'eau de la rivière et disparaît au fond de celle-ci. Le petit l'ilot n'est plus. Baliada reste silencieuse et statique pendant plusieurs minutes.



Le lendemain, à son retour, elle croise son père avec trois gros sacs en toile rempli à ras bord de poissons en tout genre.

- Ou étais tu ? Gronde son père.

La petite fille reste silencieuse et regarde le sol en ayant un sentiment de honte et de peur. Elle raconte son périple dans la forêt en oubliant aucun détail de sa rencontre avec le géant.

Son père l'écoute silencieusement et à la fin du récit se baisse à la hauteur de la petite fille.

- Vous allez rire de moi maintenant dit la Baliada d'une voix tremblante tout en gardant son regard au sol.

- Non je te crois ma fille. Tu n'es pas une menteuse. Allons vendre ce poisson pour te racheter une nouvelle canne à pèche.



Le regard de Baliada s'illumine et père et fille se dirigent vers les différentes maisons pour vendre les trouvailles du père.



Dernière édition par HuriKhan le Sam 09 Jan 2016 10:53; édité 1 fois
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macarena
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Date du Message : Jeu 15 Oct 2015 19:55
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Enora

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Date du Message : Jeu 15 Oct 2015 23:20
Vote déposé dans l'urne Wink
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Arcan
Templier Almathéen

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Date du Message : Ven 16 Oct 2015 00:54
Personnellement je voterai plus tard, j'aimerais relire quatre des cinq proposé. Afin de voté correctement, la fatigue fausse la vision et le jugement par la même occasion. :grouik:
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arifou
Gardien du Donjon

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Date du Message : Ven 16 Oct 2015 22:29
Arcan a écrit :
Personnellement je voterai plus tard, j'aimerais relire quatre des cinq proposé. Afin de voté correctement, la fatigue fausse la vision et le jugement par la même occasion. :grouik:




Idem ! Very Happy
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Morbleux

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Date du Message : Sam 17 Oct 2015 10:43
A voter C'est top ! dure choix
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Nidhoog

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Date du Message : Sam 17 Oct 2015 16:44
A voté aussi UK-Elrael
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Hideyoshi

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Date du Message : Sam 17 Oct 2015 19:51
J'ai pas mal hésité entre 2 récits mais j'ai réussi à les départager. A voté Smile
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foxrox de velyz
Bâtisseur Perfectionniste

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Date du Message : Mar 20 Oct 2015 13:36
dommage de ne devoir en choisir qu'un et de ne pas pouvoir faire un classement car j'aurais bien voulu mettre quelques points à d'autres textes.
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Arcan
Templier Almathéen

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Date du Message : Mar 20 Oct 2015 18:55
Avant tout bravo à tous. Il m'a été très difficile de départager. Tant il y une imagination, une histoire, prenante. C'est top !



Bref, il faut voté pour un seul Neutral , c'est donc je que j'ai fait. :grouik:



Maintenant allons voir le classement. Question
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